Au printemps et automne, on observe une nette augmentation de fréquence des cas de piroplasmose chez les chiens. Cette maladie parasitaire grave, est provoquée par un protozoaire (principalement Babesia Canis en France), qui infecte les globules rouges. Elle est transmise par certaines espèces de tiques, principalement les Dermacentor Reticulatis, qui inoculent les piroplasmes par leur salive contaminée, lors de leur repas de sang.
Cette maladie étant un véritable danger pour votre animal, nos vétérinaires Argos ont rédigé cet article spécialement sur le sujet, pour alimenter vos connaissances sur cette pathologie.
Où trouve-t-on les tiques responsables de la Piroplasmose ?
La Piroplasmose, aussi appelée Babésiose, se trouve sur tout le territoire français mais, le Sud-Ouest, le Massif central et la partie centrale des Pyrénées sont particulièrement touchés. Au sein de chaque territoire, des foyers à risque de tiques sont identifiés, notamment les sous-bois, les hautes herbes, mais aussi les jardins. Friandes d’endroits humides et chauds, ces tiques se développement principalement au printemps et à l’automne.
Quels sont les symptômes de la Piroplasmose ?
Les signes cliniques apparaissent souvent de façon brutale et se composent d’une forte fièvre, d’un abattement sévère, d’une perte d’appétit et s’accompagnent très souvent d’une coloration marron foncé des urines. Cette maladie peut également prendre une forme plus discrète ou plus atypique avec des atteintes cardiaques, respiratoires, neurologiques, locomotrices ou cutanées.
Comment la Piroplasmose est-elle diagnostiquée ?
La forme aigüe de cette pathologie est très reconnaissable mais une confirmation de la part d’un vétérinaire est nécessaire puisqu’elle peut être confondue avec d’autres maladies sanguines, toxiques ou parasitaires présentant des symptômes similaires. Concernant les formes discrètes ou atypiques, elles peuvent être plus compliquées à suspecter.
Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence du parasite dans le sang du chien. Pour ce faire, le vétérinaire peut effectuer un frottis sanguin où il viendra directement observer au microscope les globules rouges colonisés par les piroplasmes. Un test PCR, capable de détecter des microparticules du parasite, peut également être réalisé en laboratoire spécialisé.
En quoi consiste le traitement de cette maladie ?
Des traitements très efficaces contre la piroplasmose sont heureusement disponibles. Il faut cependant que la prise en charge de l’animal se fasse suffisamment tôt afin de limiter les risques de complications rénales ou hépatiques, qui peuvent être malheureusement irréversibles… Lors d'une prise en charge tardive, l’hospitalisation de votre chien en soins intensifs et sous perfusion, pourrait s’avérer nécessaire.
Comment la prévenir ?
Prévenir cette maladie passe, tout d’abord, par la protection de votre chien contre l’infestation des tiques. De nombreux antiparasitaires efficaces existent aujourd’hui pour lutter contre les tiques, sous forme de comprimés, pipettes, colliers ou sprays. Demandez conseil à votre vétérinaire qui vous orientera sur le produit le mieux adapté au cas de votre animal et à votre environnement, et vous précisera le calendrier de traitement en fonction des périodes à risque de votre région.
Malgré cette protection antiparasitaire, il est conseillé, en retour de promenade, de bien examiner votre animal pour vérifier qu’aucune tique ne soit parvenue à se fixer sur sa peau. Plus tôt la tique est retirée, moins le risque est important. En effet, le parasite n’est transmis qu’environ 48 heures après la fixation de la tique sur le chien. Dans le cas où vous en trouveriez une, retirez-la à l’aide d’un petit crochet spécial tire-tique.
Vous pouvez aussi envisager de vacciner votre chien contre la piroplasmose. Un vaccin (Pirodog) est disponible en France. Bien qu’il n’assure pas une protection absolue chez tous les animaux, il permet de réduire la sévérité des signes cliniques. Il ne dispense donc pas des mesures préventives pour éviter l’infestation par les tiques. Il s’adresse principalement aux chiens vivant dans une zone à risque ou s’y rendant régulièrement. La décision de vacciner votre chien est donc à discuter au cas par cas avec votre vétérinaire.
La piroplasmose est une maladie grave qui peut être réversible si la prise en charge est faite suffisamment tôt. Le meilleur conseil que nous pouvons vous donner est de ne pas négliger la prévention de cette infection : l’application d’antiparasitaires, la vaccination et l’examen régulier de votre chien, surtout pendant les périodes à risque.
N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire, nos vétérinaires seront en mesure de répondre à vos interrogations. Pour plus de conseils vétérinaire, suivez-nous sur nos réseaux sociaux Instagram et Facebook.